MAITRISE D’ŒUVRE
Audits Techniques et Énergétiques
S’il devient urgent de s’intéresser au patrimoine existant à réemployer, ce type de projet demande toutefois une préparation particulière
Une opération de rénovation ou de réhabilitation d’un bâtiment passera toujours par une série d’audits qui permettra de constater l’état précis des existants avant de débuter le projet : les géomètres permettront d’avoir des relevés précis pour les pièces graphiques à venir et les diagnostiqueurs fourniront une partie des informations indispensables. Selon les cas, des études de sol, de structure et bien sûr des audits techniques, viendront compléter l’image de l’existant.
L’intervention d’un bureau d’études en amont de votre opération, dès cette phase d’audits, vous permettra d’anticiper des questions techniques, énergétiques et environnementales indispensables à la vérification de la faisabilité et de l’équilibre financier de votre projet.
Rappelons qu’un audit technique peut également permettre de faire l’analyse d’une installation qui ne permet pas de répondre aux besoins actuels d’un bâtiment ou d’un local. L’audit peut tout simplement servir à analyser quels sont les besoins réels, les sources de dysfonctionnements éventuels, les correctifs à apporter pour que l’équipement et le bâtiment soient à nouveau en adéquation. Au besoin, nos partenaires metteurs au point peuvent venir compléter notre prestation en réalisant les réglages et paramétrages nécessaires sur les équipements déjà en place.
Notre mission peut comporter plusieurs volets, selon les approches, allant de la rénovation légère jusqu’à la réhabilitation lourde :
Un audit thermique du bâtiment : relever les constitutions de parois et les types de matériaux pour être capable de faire une étude thermique de l’enveloppe avec les ratios les plus proches de la réalité et dépasser ainsi la simple image de l’étiquette du DPE. Cette étude permettra d’identifier les points faibles à traiter en priorité lors de la phase de conception et permettra de faire un avant / après afin de mesurer précisément les gains envisagés et l’amortissement sur les nouveaux équipements envisagés.
Un relevé des ressources disponibles : diamètre et emplacement du branchement d’eau froide et des rejets d’évacuation, puissance électrique disponible, puissances chaud et froid le cas échéant, débit des installations de ventilation, présence de sécurité incendie… autant de sujets indispensables à la faisabilité du projet.
Un audit technique des installations et des équipements : il s’agit de vérifier l’état et le bon dimensionnement des installations existantes et de leurs équipements. Le but étant de vérifier ce qui pourra être réutilisé ou réemployé dans le cadre du nouveau projet et d’anticiper ce qui devra faire l’objet d’un remplacement ou d’un complément.
Les études thermiques et environnementales
—— Une réglementation plus vertueuse, mais aussi plus exigeante.
Avec un champ d’application fortement élargi depuis la RT 2012, la RE 2020 est plus exigeante en termes de sobriété énergétique, puisqu’elle intègre notamment la décarbonation du bâti et des travaux. Elle vise également à garantir le confort des habitants en cas de forte chaleur.
La RE 2020 constitue donc un changement important dans la conduite des études techniques, puisque de nouvelles données doivent être prises en compte par rapport à l’ancienne RT 2012. Plus vertueuse, cette nouvelle réglementation est aussi plus contraignante et plus complexe. Il est donc essentiel d’impliquer les bureaux d’études le plus tôt possible dans les projets afin d’établir les bonnes recommandations qui permettront d’atteindre des objectifs de construction plus ambitieux !
L’intervention d’un bureau d’études en amont de votre opération, dès cette phase d’audits, vous permettra d’anticiper des questions techniques, énergétiques et environnementales indispensables à la vérification de la faisabilité et de l’équilibre financier de votre projet.
Consultez votre BET dès la phase d’avant-projet !
Il est donc fortement recommandé de nous consulter dès vos phases APS à titre de conseil, même si notre intervention sur un projet démarre réellement en phase PC : Nous établissons les calculs réglementaires, comprenant CEP + CEP NR + BBIO + DH, qui regroupent les critères d’enveloppe du bâtiment, de consommation en énergie — y compris renouvelable — et de confort d’été.
Nous réalisons les plans de repérage des parois et vitrages qui permettront à l’architecte une lecture plus aisée des données, et d’adapter éventuellement son projet en fonction des épaisseurs d’isolants retenues par exemple.
Nous réalisons également une étude de faisabilité technico-économique destinée à préconiser les systèmes à mettre en place pour atteindre les niveaux de performances demandés. Ces choix permettront de définir, par exemple, la taille des locaux techniques nécessaires pour recevoir l’ensemble des équipements : un local CPCU ne présentera pas les mêmes impacts qu’une chaufferie biomasse.
En complément, nous pouvons également fournir les études de gestion d’eaux pluviales, ou bien vous accompagner sur les choix des labels de performances. En fin d’étape, nous délivrons l’attestation de prise en compte de la réglementation à intégrer parmi les pièces du permis de construire.
En phase PRO/DCE, l’ensemble de ces calculs sera repris en fonction des données corrigées pour une mise à jour de l’étude thermique selon les choix retenus. Elle sera complétée par le calcul des déperditions pièce par pièce du projet. C’est également à cette étape que l’étude d’Analyse de cycle de vie (ACV) est réalisée, en étroite collaboration avec l’architecte et l’économiste. Elle sera contrôlée mensuellement tout au long de la phase travaux afin de s’assurer de la conformité du projet.
L’ensemble de ces données sera compilé et mis à jour en fin de chantier pour obtention des déclarations d’achèvement et de conformité délivrées par les bureaux de contrôle.
Les pièces graphiques
—— Au cœur des études techniques, les pièces graphiques jouent un rôle décisif.
Réalisée en coordination étroite avec l’architecte, avec des mises au point à chaque étape, cette phase nécessaire de l’acte de construire débute par le prédimensionnement des locaux techniques et le calage des gaines et trémies techniques. Elle se poursuit par le choix des cheminements des réseaux selon leur encombrement, pour valider les passages en faux plafonds, par exemple, ou vérifier la faisabilité dans tous les espaces restreints.
Toutes ces hypothèses seront validées par la réalisation des pièces graphiques, lesquelles ont pour but d’intégrer les installations techniques dans le projet architectural en anticipant au maximum les dysfonctionnements ou incohérences que l’on rencontre en phase travaux.
Dans cette optique, des notes de calculs nécessaires au prédimensionnement des réseaux sont réalisées afin d’accompagner le dessin. Nous considérons en effet qu’il est indispensable de prendre en compte le véritable encombrement des réseaux pour choisir les bonnes options et s’assurer du résultat final attendu. La modélisation en 3D devient, à cet égard, réellement incontournable.
Outre ces notes de calculs, une nomenclature détaillée, des carnets de coupes et de détails et divers schémas et tableaux synoptiques sont joints aux pièces graphiques, pour une parfaite compréhension du projet.
Grâce à notre expérience du chantier et des phases d’exécution de travaux, nous savons anticiper les questions de synthèses entre les réseaux, les procédés de pose à prévoir (qui incluent par exemple les contraintes de pose des CCF en Applique). Nous prenons également en compte les futures procédures de maintenance et d’exploitation en organisant judicieusement le placement des équipements pour les rendre facilement accessibles.
Les équipes d’Atelier Synergie sont donc en mesure d’établir, dès la phase projet, une présynthèse des réseaux de l’ensemble des lots techniques qui facilitera la période de préparation des entreprises lors du lancement des travaux.
Tout au long de cette phase, nos chargés de projets intègrent les informations MEP, demandées via la charte BIM du projet, dans la maquette numérique grâce à nos logiciels Stabiplan (REVIT) ou Trimble Plancal Nova, tous compatibles au format IFC.
Cet important travail sur les pièces graphiques participe factuellement à la levée de toutes les ambiguïtés, et permet également de pointer les singularités du projet.
Notre rôle est de fournir les solutions pour une parfaite intégration au projet architectural.
Les pièces écrites
Nous avons vu le rôle central des pièces graphiques dans l’étape Projet (phase PRO). Mais de même qu’une bande dessinée sans textes dans les bulles ne raconte qu’une partie de l’histoire, un Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) sera vide de sens si les pièces graphiques ne sont pas accompagnées de descriptions des matériels, d’éléments de chiffrage, ou encore de notes de calcul…
La phase PRO (projet), qui a vu l’élaboration des pièces graphiques, est désormais achevée, et laisse la place à la constitution du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE), à travers lequel les entreprises attributaires du marché vont prendre connaissance des détails techniques. C’est au cours de cette phase DCE que sont établies les pièces écrites, dont le fameux Cahier des Clauses Techniques et Particulières (CCTP).
C’est sur ces documents, longs à rédiger parce qu’ils comportent une grande quantité d’informations, que les entreprises vont se fonder pour comprendre le projet en détail, et surtout le chiffrer. Tout au long du chantier, le CCTP constituera également une base de référence à la fois technique et financière.
Tout l’art de l’ingénieur chargé de son élaboration réside alors dans son aptitude à conjuguer une forme aisément exploitable sur le terrain, avec un fond aussi précis et exhaustif que possible… Une sorte de quadrature du cercle, qui constitue un peu le quotidien des collaborateurs de notre bureau d’étude !
Pour Atelier Synergie, l’exercice débute par accorder une grande importance à l’élaboration de la trame du sommaire, qui reste le fil d’Ariane permettant de retrouver aisément les rubriques nécessaires, sans risque de confusion.
En outre, le rédacteur des pièces écrites s’applique particulièrement à l’adaptation au projet des prescriptions générales ou des bases de calcul. Il évite ainsi de décrire des matériels qui ne font pas partie du projet, et il précise les bases de calculs utilisées en tenant compte, par exemple, de l’utilisation des locaux et des ambiances intérieures qui y sont attachées. Il accorde enfin une importance capitale à la partie la plus importante du document : la description des travaux. Cette dernière doit en effet concentrer les informations indispensables à la bonne compréhension des pièces graphiques, dont elles sont finalement le reflet « littéraire ».
Le résultat doit donc tendre vers une description aussi précise que possible du parcours des réseaux, depuis leur origine jusqu’aux appareils terminaux, accompagnée d’une liste détaillée de l’ensemble des accessoires qui y sont attachés. Le document précisera également les modes opératoires particuliers et soulignera les points de passages singuliers.
De même, iI doit fournir tous les éléments nécessaires aux prédimensionnements calculés à l’étape du chiffrage : puissance des chaudières, débits et diamètres des départs secondaires, dimensions des réseaux de ventilation ou des appareils terminaux, références précises des équipements présélectionnés avec les fabricants.
Enfin, il est essentiel de veiller à l’harmonisation des documents produits. Les sujets techniques entre les différents spécialistes sont traités à travers des réunions de concertation et lors de la présynthèse afin de s’assurer de la cohérence entre les pièces des différents lots techniques. Pour conserver une bonne synchronisation avec l’architecte lors de cette phase de rédaction, les rédacteurs d’Atelier Synergie mettent en place un tableau de coordination, complété à chaque fois qu’apparait un sujet au cours de l’avancement du dessin, ou qu’une donnée se précise lors de la rédaction. Ce tableau participe, de part et d’autre, à la validation de l’intégration des sujets pour chaque corps d’état consulté, et à s’assurer que les limites de prestations sont bien définies pour être prises en compte.
Associé à un cadre de décomposition du prix global et forfaitaire (DPGF) détaillé, le CCTP a pour rôle de présenter le projet de la manière la plus claire et la plus précise, avec l’objectif d’aider les entreprises à évaluer correctement leurs interventions. Cela permet également aux collaborateurs d’Atelier Synergie de disposer, lors de la phase d’analyse, d’un comparatif aussi réaliste que possible entre les concurrents.
Plus le dossier sera détaillé, plus les entreprises seront à même de réaliser leur chiffrage dans le délai demandé, et plus elles seront nombreuses à répondre pertinemment à la consultation.
Le suivi des travaux
Après la conception du projet, puis la sélection des entreprises qui vont le mettre en œuvre, nous allons maintenant voir se réaliser l’opération que nous avons préparé durant de longs mois. Qu’il s’agisse d’une construction neuve, avec un bâtiment qu’on voit sortir de terre et grandir, ou d’une réhabilitation, avec des existants qu’on investit pour les réinventer, c’est toujours une grande satisfaction de voir l’ensemble des corps d’état se coordonner et se mettre en action dans un but commun !
La préparation, plus-value d’un BET
Durant l’exécution des travaux s’entremêlent toutes les problématiques envisagées lors de la phase projet, et quelques sujets pas forcément anticipés (parce que souvent imprévisibles !). C’est surtout une étape exaltante, qui voit enfin se matérialiser sur le terrain l’imagination et la compétence des concepteurs.
Le chantier démarre par une période dite « de préparation ». C’est le passage de relais entre la conception et les études d’exécutions des entreprises qui préciseront les dimensionnements et sélections de matériels. Le moment où toutes les données des différents corps d’états vont se confronter et vont devoir s’harmoniser.
C’est durant cette période que notre équipe d’ingénieurs fluides vérifie les notes de calculs et les plans d’exécution des entreprises ainsi que leurs sélections de matériels, puis prend en charge la gestion et la coordination de la cellule de synthèse technique. Une prise en main qui se concrétise notamment par l’organisation de réunions spécifiques avec l’ensemble des intervenants concernés. Elles sont destinées à arbitrer les derniers réglages sur les conflits entre réseaux identifiés sur la maquette numérique par exemple, ou les éventuelles variantes techniques proposées, pour ensuite procéder à l’examen et au visa des documents d’exécution des entreprises, prérequis indispensable au démarrage des travaux proprement dit.
La traçabilité, jusqu’à la réception
Une fois la « machinerie » lancée à plein régime, alors que le gros œuvre avance, surviennent les premiers sujets d’interfaces entre corps d’états et, avec eux, les réunions de suivis de chantiers pour la coordination et le pilotage des lots techniques, ou le suivi des concessionnaires. Au cours de ces réunions – qui se poursuivent durant toute la vie du chantier – nous procédons à l’examen de la conformité de l’exécution des travaux, tout en contrôlant et en veillant à réduire les dérapages de planning ou de budget. Nous rédigeons systématiquement des comptes rendus de ces réunions, afin de rappeler les points évoqués, assurer la traçabilité des échanges verbaux, orienter les prochaines actions et fixer des objectifs datés. Les applications liées permettent à cet égard de générer des comptes rendus avec notes et photos repérées sur les plans, ce qui assure un suivi des réserves fiable.
À l’approche de la fin du chantier et de la phase de réception, nous passons à la vérification, avec les entreprises, de l’ensemble de leurs essais de fonctionnement et mises en service. Dans le même temps, nous collectons l’ensemble des pièces manquantes avec la constitution des DOE (Dossiers d’Ouvrages Exécutés). Les Opérations Préalables à Réception (OPR) permettent de dresser la liste des réserves et d’en faire le suivi.
Munis de nos comptes rendus illustrés, nous abordons alors sereinement la phase de réception, laquelle lance l’année de parfait achèvement durant laquelle notre accompagnement se poursuit sur les sujets techniques émergents.
La conception et le suivi dans nos gènes
Si certains appréhendent la phase d’exécution, synonyme d’aléas, de décalages et d’adaptations en tout genre – surtout dans le contexte actuel de tension sur les prix et les délais d’approvisionnement – pour nos collaborateurs, le chantier et son suivi s’inscrivent pleinement dans l’ADN d’Atelier Synergie. Une partie de notre équipe est en effet issue des entreprises du génie climatique, et nous réalisons des études d’exécutions pour certaines d’entre elles. Cela nous permet d’engendrer un cercle vertueux, où 20 ans d’expérience des phases exécutions contribuent à l’amélioration continue de nos compétences, pour le plus grand bénéfice de nos prochaines conceptions et des solutions pertinentes que nous y intégrerons.
Architectes ou Maitres d’Ouvrages, consultez votre BET partenaire le plus en amont possible de vos projets…